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J'AI HONTE DE MOI !

Honte identitaire

Très souvent les personnes qui viennent me consulter au cabinet Nouveau Souffle pour des problématiques de faible Estime de SOI, de manque de Confiance en soi prononcé, de dépendance affective et de non acceptation de soi ont en commun une blessure émotionnelle silencieuse, bien enracinée et dévastatrice. J'ai nommé la blessure de la Honte Identitaire.

 

La honte identitaire est une émotion pénible et douloureuse à laquelle on attribue une détresse intense qui conduit souvent la personne à se mettre en mode fuite continue dans ses relations avec les autres et avec soi.

 

La honte identitaire dans sa dimension affective est une expérience subjective complexe: «Un mal de soi et de l'âme» composée d'expériences affectives telles que la solitude, l'impuissance, le sentiment d'être piégé, incompris, l'impression de rétrécir et d'être petit. La honte identitaire suscite un embarras et une gêne profonde. On y associe également le dégoût et une douleur psychologique intense.

 

Les recherches récentes mettent en évidence des corrélations de la honte avec l'anxiété, la détresse et la dépression. La honte ayant un effet direct sur les ruminations qui, elles, ont un effet médiateur sur la dépression. La honte serait également fortement corrélée à des affects négatifs comme la colère et l'hostilité dirigées à l'extérieur de soi, l'irritabilité, le ressentiment et la méfiance.

 

Dans le même sens, d'autres études notent un lien significatif entre la disposition à la honte et des peurs élevées face aux relations intimes.

 

Dans sa dimension cognitive, la honte identitaire suppose une évaluation négative de soi qui résulte de la conscience d'avoir transgressé une règle, d'être en échec ou de croire qu'il y a en soi quelque chose de fondamentalement mauvais ou problématique.

 

Le sentiment de honte est marqué par des jugements et des critiques sévères envers soi, des réprimandes concernant ses actions, par des distorsions profondes de la réalité et par des croyances négatives sur soi. Le blâme ou le dénigrement de soi peuvent être faits de manière consciente ou non. Une personne honteuse évalue le plus souvent ses performances en termes d'échec. La personne honteuse vit des préoccupations à propos des pensées et des sentiments des autres sur elle et par l'idée d'être à découvert face aux autres.

 

Et dans sa dimension sociale, une personne peut vivre de la honte identitaire lorsqu'elle est exclue par son groupe d'appartenance (famille, groupe culturel,...). Cette émotion est très souvent un obstacle majeur dans la construction de relations saines avec les autres. En effet, la prédisposition à la honte identitaire implique précisément une attention centrée sur soi, un manque d'empathie et une incapacité à aller vers les autres. Étant donné que les personnes prédisposées à la honte sont plus portées à se blâmer et à blâmer les autres, elles ont des difficultés à maintenir des relations proches et satisfaisantes.   

Comment la Honte Identitaire s'installe-t-elle en nous ?

Parmi les gens auxquels j'ai affaire et qui ont honte, il y en a qui ont honte pour des événements dont ils ont pu être l’acteur, la victime ou le témoin. Mais il y en a aussi qui ont honte pour un autre, notamment pour un parent ou un proche. Parfois, ils savent pourquoi, mais d’autres fois, ils ont honte simplement parce qu’ils ont longtemps côtoyé une personne chez qui ils ont pressenti la honte. La honte est véritablement contagieuse !

 

Toutes les humiliations, notamment celles que les enfants subissent, provoquent en eux la honte. On peut aussi avoir honte par solidarité avec des gens que l’on ressent comme honteux. Certains enfants qui grandissent par exemple dans une famille à secret peuvent se sentir honteux sans savoir pourquoi. Et comme l’esprit humain n'aime pas le vide, ils peuvent s’inventer une raison d’avoir honte et ils peuvent même commettre des actes délictueux pour justifier, à leurs propres yeux, la honte qu’ils éprouvent.

 

La honte peut être imposée à l’enfant en jouant sur les angoisses qui sont les pires pour lui, en particulier celle de l’abandonner. Un enfant dépendant de ses parents pour sa nourriture et son entretien, mais aussi pour ses besoins intellectuels et surtout affectifs est particulièrement sensible à l’angoisse de honte.

 

Mais, de façon plus générale, tous les comportements de l’enfant peuvent devenir pour lui des occasions de honte si ses parents l’éduquent en ce sens. La capacité à poser des questions, par exemple, est un signe favorable du devenir intellectuel et social d’un enfant. Mais si ses parents lui font honte des questions qu’il pose, l’enfant peut éprouver la honte chaque fois qu’il lui en vient une à l’esprit. Et, plus tard, il risque de devenir un adulte qui tait ses questions alors qu’il était auparavant un enfant curieux et éveillé...

 

En utilisant la honte à des fins éducatives, les parents croient seulement engager leur enfant dans des apprentissages nécessaires à sa socialisation. Mais ils font beaucoup plus : ils développent chez lui une zone de honte très fragile sur laquelle d’autres beaucoup moins bien intentionnés qu’eux pourront plus tard jouer.

 

La honte ne fait pas en effet seulement perdre ses repères personnels, elle encourage aussi à adopter ceux de son agresseur. En effet elle est ainsi un moyen puissant par lequel ceux qui nous ont un jour tyrannisés peuvent continuer chaque jour à le faire, à notre insu et parfois notre vie durant. Comme un virus informatique transmis par Internet qui met l’ordinateur dans lequel il pénètre sous son entière dépendance, et cela à l’insu de son utilisateur, nous pouvons chacun être habités d’émotions par lesquelles nous continuons à être manipulés, parfois même après la disparition de celui qui les a installées en nous, et alors que rien, bien sûr, ne le justifie. Et, bien souvent, c’est à la honte que nous le devons !

 

C’est pourquoi aucun apprentissage, quel qu’il soit, ne justifie qu’on fasse honte à un enfant. S’il mouille son lit trop longtemps, ce n’est certainement pas la honte qui le fera changer. Le désir d’un parent que son enfant ait de bons résultats scolaires ne justifie pas non plus de recourir à la honte.

 

La honte paralyse, et laisse surtout des plaies susceptibles de servir de point de départ pour d’autres hontes. La honte imposée par un parent dans l’éducation d’un enfant crée notamment un terrain favorable pour une autorité sociale qui cherche à utiliser ce « levier » pour encourager la soumission.

 

Si le souvenir de l’expérience de honte peut être dans certains cas “oublié”, ses conséquences, elles, ne le sont jamais. Ils subsistent sous la forme de destructions et de fixations qui perturbent la vie psychique et relationnelle de celui ou de celle qui en a été marqué.

 

Et la honte porte aussi son ombre sur plusieurs générations dans la mesure où celui qui l’a éprouvée un jour cherche souvent à s’en débarrasser d’une manière qui fait courir le risque à ses proches, et notamment à ses enfants, de l’éprouver à leur tour. Ceux-ci la feront éprouver à d’autres, de proche en proche, de telle façon que la honte se répand finalement comme une épidémie. 

Comment se Libérer de la Honte Identitaire ?

La première des choses à faire avant d'aller plus loin dans une quelconque démarche d'accompagnement est de prendre conscience que la Honte Identitaire n'est pas une stratégie gagnante pour développer une forte Estime de SOI et pour pouvoir prendre sa vie en main. Il est ensuite important de s'approprier cette problématique et de bien vouloir profondément s'en libérer.

 

Le Coaching émotionnel permet à la personne qui décide de faire ce travail profond sur SOI de trouver le chemin le plus court pour libérer toutes les références inconscientes qui supportent et maintiennent la blessure de la Honte Identitaire pour passer à une autre façon de percevoir SOI et les autres.

 

Le Coaching émotionnel permet de trouver des solutions aux problématiques émotionnelles en s'attaquant à la cause profonde plutôt qu'aux symptômes. Il permet à la personne de, rapidement et surtout durablement, changer sa façon inconsciente de percevoir les choses et par la suite sa façon consciente de se comporter avec elle-même et avec les autres en trouvant Paix et Sécurité intérieures pour développer une forte Estime de SOI.

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